• II ème siècle av. J.-C

     

    XVIIème siècle

     

         

         La Mosaïque d'Alexandre se trouvait dans la maison du Faune, à Pompéi, et date du IIe siècle av. J.-C. Elle mesure 5,12 m de longueur sur 2,71 m de hauteur. Puis elle fut transférée au Musée archéologique national de Naples. 

          Cette mosaïque est une copie d'un tableau réalisé à la fin du IVe siècle av. J.-C. par Philoxénos d'Érétrie. Elle représente la bataille d'Issos qui opposa en 333 Alexandre et ses troupes, à l'armée perse de Darius III.

         Alexandre le Grand est représenté à gauche de la mosaïque, chevauchant Bucéphale, son cheval, une lance à la main prêt à frapper. Sur son baudrier figure la tête de la gorgone qui a pour but d’effrayer les ennemis, tout comme la déesse Athéna qui avait la représentation de la tête de cette créature sur son bouclier. Le regard d’Alexandre, un regard déterminé, peut également se référer à cette créature légendaire qui pétrifiait ses victimes lorsque ces derniers croisaient son regard. Alexandre pétrifie de peur ses ennemis, qui prennent la fuite comme nous pouvons le constater.

     

    Conclusion

     

         Darius, lui est reconnaissable car il se trouve au dessus de son armée, sa supériorité hiérarchique est donc mise en évidence. Mais le fait qu’il se trouve en instabilité sur son char et que son armée se dirige vers l’opposé du combat, marquent la peur et l’action de fuite. Ci-dessous, une partie de la mosaïque representant Darius :

     XVIIème siècle

      

      La domination d’Alexandre le Grand sur le champ de bataille est donc illustrée par la fuite de Darius et de ses hommes ainsi que par l’intensité du regard sans crainte et plein de volonté.


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    Entrée d'Alexandre le Grand dans Babylone

    Charles Le Brun - 1665

     

    XVIIème siècle

     

        

         En 1660, Charles Le Brun, premier peintre du roi, réalise à Fontainebleau une grande toile faisant figurer Les Reines de Perse aux pieds d’Alexandre (château de Versailles). Le succès de cette composition incite le peintre à entreprendre un cycle monumental sur la vie d’Alexandre.

         En quatre toiles, il peint : l'Entrée d’Alexandre dans Babylone, Le Passage du Granique, La Bataille d’Arbelles et Alexandre et Porus. Les quatre peintures, de très grande taille, sont présentées au Salon de 1673 et intègrent les collections de Louis XIV.

         Par la suite, les compositions seront traduites en tapisseries. Organisées, les quatre scènes de la vie d’Alexandre retracent les exploits guerriers du plus grand conquérant de l’Antiquité. L’aspect solennel de l’entrée triomphale d’Alexandre à Babylone s’oppose à celui, plus dramatique, des scènes de bataille et à celui, plus pathétique, des reines de Perse. Devenu légendaire, le personnage d’Alexandre, au même titre que la figure du dieu Apollon, occupe une place privilégiée à la cour de Louis XIV.

         Le Roi trouve en Alexandre une comparaison et un modèle à sa juste valeur. Les compositions de Le Brun ne sont donc pas uniquement des rappels de quelques épisodes célèbres de l’Antiquité, mais elles participent pleinement à la glorification du Roi.

     

    Voici l’ensemble des quatre toiles au quel ce tableau appartient :


     


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  • XVIIème siècle

     

    Émail du XIIème siècle attribué à Godefroid de Claire de la collection Lord Llangattock.

     

         Cet émail représente la figure d’Alexandre Le Grand. Premièrement Alexandre est représenté sur un char, on peut remarquer aussi que sur cet émail, il a une barbe, alors qu'en temps normal, il n'en porte pas, il est donc apparenté à un roi. Sa posture sur le char avec un caducée en avant fait penser à un chef guerrier et évoque les croisade d'Alexandre.

    Ce char est tiré par un griffon, créature fabuleuse à bec et à aile d’aigle, au corps de Lion. Le griffon a une nature solaire. En réalité il appartient tout autant à la terre qu’au ciel, ce qui fait de lui un symbole des deux natures, humaine et divine.Nous pouvons alors dire que cette créature est liée à Alexandre, car il a une dimension à la fois divine, qui s’amplifie d’années en années mais aussi humaine.

         Si on compare le symbolisme propre à l’aigle avec celui du lion, on peut dire que le griffon relie la puissance terrestre du lion, à l’énergie céleste de l’aigle. Cela signifie qu’Alexandre est un chef de guerre sur la terre (et donc une source d'inspiration pour les combatants médievaux), mais qu’on lui attribue aussi des capacités divines. Il est donc omnipotent, puisqu’il a un pouvoir sans limite.

         Sur  l’émail, Alexandre tient dans ses mains un caducée. C’est une baguette autour de laquelle s’enroulent deux serpents. Le caducée est un symbole de Paix. Il rassemble les quatre éléments de la nature.

         Alexandre, à l’aide de son caducée repousse les nuages, représentés de façon sombre. On peut dire qu’il a le pouvoir d’agir sur la voute céleste. Et nous pouvons presque dire qu’il est comparé à Zeus, muni de son éclair.


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  •  Fragment de la frise du Mausolée d’Halicarnasse, Renaissance


    XVIIème siècle

          

         Le nœud gordien était en écorce de cornouiller, on ne voyait ni où il commençait ni ou il finissait. Celui qui réussirait à le défaire serait maître du monde. Alexandre, n’ayant aucun moyen de défaire ce nœud, il le coupa en deux d’un coup d’épée.

         La légende du nœud gordien a commencé lorsque les Phrygiens voulurent se donner un roi, ils consultèrent l’oracle, et selon l’oracle, le premier homme qu’ils verraient monter sur un char serait leur futur roi. Cet homme fut Gordius.

         Mais il y a différentes versions de l’épisode du nœud gordien, celle d’Aristobule dit qu’il a ôté la cheville qui tenait le joug attaché au timon avec la plus grande facilité. De nos jours le nœud gordien est resté dans le langage pour caractériser une difficulté qu’on ne peut pas résoudre. Et se tirer d’embarras par un moyen rapide et facile, c’est « trancher le nœud gordien. »

         Cette épisode légendaire contribue au mythe d'Alexandre, car son intelligence et sa force sont une nouvelle fois représentées. De plus, c'est un évènement totalement fictif ce qui montre qu'Alexandre n'est pas qu'un personnage historique mais qu'il est bel et bien devenu, avec le temps, un mythe.


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  •      Conclusion

    Jean Racine, Dramaturge et hostoriographe du roi(1639-1699)

     

         Au 17ème siècle, le mythe d’Alexandre est réutilisé une nouvelle fois par le dramaturge Racine. La pièce, écrite en 1665, se compose de 5 actes et est écrite en alexandrins. La pièce se passe durant la conquête de l’inde par Alexandre, au moment le plus glorieux de sa  carrière, lorsqu’il achève la conquête des Indes, et qu’il soumet le dernier roi qui lui résiste, Porus. Elle traite également des amours d’Alexandre avec Cléophile, la sœur de Taxile, un roi des Indes soumis à Alexandre. Celui-ci rivalise avec Porus pour la conquête d’Axiane, une reine d’une autre partie des Indes. 

         Bien que le récit soit inspiré du huitième livre de Quinte-Curce et respecte l’aspect historique de l’histoire, l’auteur a pris des libertés sur le caractère et les propos des personnages. En effet, le but premier du texte est de flatter le jeune roi Louis XIV. Tout est fait pour accroitre la figure triomphante d’Alexandre. Ses amis comme ses ennemis le glorifie, et Porus qui résiste à Alexandre, le défie surtout pour se donner le prestige de l’avoir défié, et non pas pour défendre ses intérêts. Sa bonté est exalté lorsqu’il bat Porus, mais qu’il ordonne que les vaincus soient épargnés,  que Porus regagne son trône et prenne Axiane pour épouse. De plus, Alexandre représente la figure de l’amant parfait dans sa relation avec Cléophile, car il lui reste fidèle malgré la distance, et que c’est pour la mérité qu’il accumule des victoires et des distinctions.

        Conclusion

    Le Roi XIV peind par Charles Le Brun en 1661


         Cette figure de héros parfait magnifié, qui réussi dans tous les domaines, est pour Racine le reflet  de l’image de Louis XIV

         Cette glorification apparaît comme flagrante dans la préface de la pièce. En effet,  Racine qui s’adresse directement au roi, dit par exemple que « l’Histoire est pleine de jeunes conquérants, et l’on sait avec quelle ardeur VOTRE MAJESTÉ elle-même a cherché les occasions de le signaler dans un âge où Alexandre ne faisait que pleurer sur les victoires de son père ». Il rabaisse Alexandre par rapport au roi soleil. Il continue en qualifiant Louis XIV « du plus sage roi de la terre ».

         Le mythe d’Alexandre a donc été réutilisé une nouvelle fois au 17ème siècle, et remodifié, pour permettre cette fois de célébrer la gloire d’un roi, en l’adaptant au contexte de l’époque.


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